Les reflexes archaïques :

Pour comprendre des reflexes archaïques, faisons un parallèle avec l’apprentissage du vélo.
Au démarrage, on met des petites roues à l’arrière pour se sécuriser.
Ces roulettes nous permettent d’explorer notre équilibre, la vitesse du vélo, de prendre confiance, de s’adapter et de découvrir ses sensations nouvelles.
Puis quand on est suffisamment à l’aise, si notre corps a compris le fonctionnement, on peut enlever les roulettes.

Si par hasard on les gardait en grandissant, au lieu de nous servir, ces roues deviendraient gênantes, encombrantes.
On arriverait toujours à rouler, mais on ne pourrait pas expérimenter des vitesses plus grandes, des terrains plus compliqués, monter sur des trottoirs aisément, descendre des grandes pentes et faire du tout terrain.

Avec les reflexes archaïques, il en est de même.
De la vie intra-utero à nos 3 ans à peu près, des mouvements reflexes nous aident à vivre, appréhender, affiner notre champ de vision, à ramper, faire du quatre patte, marcher, à se servir des 2 parties de notre corps, à se sentir en sécurité etc. etc.

Une fois que l’enfant a expérimenté, le reflexe n’est plus un mouvement automatique mais bien contrôlé par l’enfant. Ca devient un mouvement volontaire. Il peut passer au stade moteur et cognitif suivant.

Si par hasard un reflexe n’est pas « intégré » (on enlève les roulettes), cela aura des conséquences physiques, émotionnelles et cognitives. L’apprentissage sera plus complexe pour ces personnes par exemple, mais cela aura des incidences émotionnelles également.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est facile de réintégrer des reflexes !

Je remercie Ludivine Landon pour ce parallèle si parlant !